Texte : Rainald Goetz
Mise en scène : Hubert Colas
Durée : 1h15
Centre Georges Pompidou – Grande salle
25 01 2019
La scène accueille en son centre une estrade. Un homme en T-shirt blanc est assis dans un fauteuil derrière une table, sur laquelle une centaine de petits verres remplis sont alignés. Il parle dans un microphone, les bras ballants. Il ânonne des mots, qui reviennent : race… homme… zéro… vite… un dialogue : lui,… moi, pourquoi ? un monologue, des phrases se forment. Il vide les verres piochés au hasard, un par un puis deux par deux jusqu’au dernier – ou presque. Il les empile. Kolik c’est le flux, le flux de l’esprit sans entrave, des mots, du dialogue, des phrases – sans sphincter, comme dirait Artaud. L’ivresse libère ou laisse couler. On pense au poète de Pour en finir avec le jugement de Dieu mais aussi à Beckett, deux auteurs radiophoniques. Scénographe de Julien Gosselin, Hubert Colas monte une performance à l’épure programmatique.
texte : Benoît Maghe